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L’Europe, L’Europe, L’Europe…

Le 29 mai 2005, les Français se sont prononcés sur le projet de constitution européenne.

Les Français ont exprimé une fin de non recevoir, ce NON a retenti jusqu’au fin fond de l’Europe et a enclenché le phénomène domino, dont la Hollande est le premier maillon.

Six mois ont passé et, que reste-t-il de ce vote contestataire ? des brillants exposés sur le plombier polonais ? des méfaits de la gouvernance par la libre concurrence ? …..

Le silence de nos brillants tribuns des tenants du non, depuis le surlendemain de leur « victoire », les Fabius, Mélenchon, Amard, Buffet, Bové, Vazquez,…, inaugure mal de l’instauration d’un débat sur le contenu du fameux plan B, plan B qui devait tracer le devenir de l’Europe, son mode d’évolution, replacer l’homme au cœur du système économique…

Auraient ils perdu la voix ou leurs certitudes? Le silence est-il devenu le seul langage de nos élus pour s’exprimer sur l’Europe, où serions nous encore, les cocus de l’histoire ? Devons nous croire, une nouvelle fois, que les promesses n’engagent que les personnes qui les écoutent ?

Le seul plan B qu’ils nous laissent entrevoir, dans cette période de Présidence anglaise, est le plan Blair, en rien conforme aux beaux discours de nos tenants du non.

Mais alors où sont ils ? que font ils ?

Leur job peut être ?

Selon la formule consacrée, on croit savoir de sources bien informées que certains de ces messieurs débattent, établissent des synthèses, préparent les futures désillusions de nos concitoyens pour les prochaines échéances, jusqu’à en oublier, pour quelques uns, d’être présent sur les bancs de l’assemblée nationale pendant les débats sur les textes de propositions de loi et s’époumonent, en criant au charron, à la sortie des décrets d’application lorsque le débat se porte sur la place publique.

D’autres, forment le doux rêve de devenir le réceptacle naturel des forces anti-libéralistes avec pour seul objectif la présidentielle en cible comptable ou encore, s’entre-déchirent pour la prédominance de leur tendance au sein de leur mouvement.

Quel crédit peut on apporter à ces tribuns professionnels, un rien désinvolte dans la tenue de leur engagement, dans le règlement de nos problèmes quotidiens, la vision de notre monde de demain, de l’émergence d’idées nouvelles lorsque l’on constate que la directive bolkeistein repasse au parlement européen en janvier, que nous sommes toujours sous l’ère du traité de Nice, que les délocalisations ont toujours cours, que les discussions pour l’adhésion de la Turquie sont engagées, que le budget est en panne où la loi du chacun pour soi prédomine, que rien n’est arrêté pour les fonds structurels pour la période 2007/2013 et qu’aucune exquise de plan B ne se fait jour à l’horizon.

L’Europe, L’Europe, L’Europe,

reste et restera pour tous ces personnages, aux yeux rivés sur l’échéance présidentielle, un des  boucs émissaires de l’origine de nos maux nationaux.

Qui de nos « hommes »politiques aura le courage et l’ambition de porter dés à présent un projet pour nous sortir de l’impasse dans laquelle on nous « ballade » depuis six mois ?